jeudi 14 août 2008

Bardage en couleurs

Même si ce n'est (déjà ou pas encore) d'actualité, un petit mot au sujet du bardage; je me demandais depuis un moment quel bois de bardage choisir et où le trouver. En plus, je n'arrivais pas à savoir quelles étaient précisément les contraintes de protection du bois, sachant que je voulais le peindre; la peinture pouvait-elle à elle seule assurer une protection fongicide (par le sulfate de fer contenu dans la recette de la peinture à la farine) ? Cela permettait-il d'acheter un sapin du nord plutôt que du mélèze ou du douglas que nous savions naturellement résistant mais plus cher ? Où trouver ce bois pour le poser à l'automne, les fournisseurs ordinaires ne proposant que du sapin, les scieries de l'Orne ou du Limousin n'ayant pas de stock...
Nous n'avons toujours pas les réponses techniques mais avons été sauvés (!) par notre charpentier qui a répondu présent (malgré la fermeture du mois d'août) pour nous procurer ce précieux douglas à un prix raisonnable. Heureusement qu'il existe encore des professionnels sérieux en lesquels on peut avoir confiance...
Reste la question: poser une première couche de peinture avant la pose (pratique de peindre à plat) ou non (pour laisser le bois travailler) ? Sur une face ou sur deux ? Des avis ?
Il nous faudrait de connaissances sur ce matériau et son comportement que nous n'avons pas et on se rend malheureusement compte qu'elles sont perdues pour bon nombre d'artisans...Une dernière histoire, celle de la recette à la farine: grâce à l'un des participants du chantier paille, menuisier de profession, j'avais contacté un producteur de pigments dans les Ardennes (Le Moulin à Couleurs 08130 Ecordal). Ne sachant pas choisir parmi tous les oxydes de fer rouge, j'ai commandé l'échantillonnage complet; Une multitude de petits sachets de poudres colorées est arrivée par la Poste. Magnifique !
J'avais également demandé si l'on pouvait m'indiquer une recette de peinture (c'était avant que je ne connaisse le livre de la Marchande de Couleurs). J'ai alors reçu une recette "à la farine": intrigant mais pas franchement rassurant...Une semaine plus tard, une journaliste de la France Agricole nous fait parvenir un article (cliquer sur l'image pour pouvoir lire le texte) où est notée la même recette utilisée pour repeindre tout un village de Bourgogne; puis une amie me prête un Rustica citant encore la recette !
La voici:

PEINTURE A LA FARINE POUR LE BOIS

INGREDIENTS ( 12 kg de peinture, couvrant 40 m2)

  • 8 litres d’eau
  • 2.5 kg de terre colorante ( ocre ou terre )
  • 650 g de farine de blé ou de seigle
  • 1 litre d’huile de lin
  • 1 dl de savon liquide ou 100 g de savon noir
  • Pour l’extérieur mettre 250 g de sulfate de fer (pour protéger le bois)
  1. Porter 7 litres d’eau à ébullition
  2. Diluer la farine dans 1 litre d’eau et mélanger au 7 litres d’eau laisser cuire en mélangeant pendant 15 minutes,
  3. Ajouter le pigment et le sulfate de fer, cuire et mélanger pendant 15 minutes,
  4. Ajouter l’huile ( cuire 15 minutes) en ajoutant le savon pour favoriser l’émulsion,

Diluer à l’eau si la peinture est trop épaisse..

Pour la conservation mettre un peu d’huile de lin à la surface.

Attendre le refroidissement pour appliquer au pinceau sur le bois

Trop de concordances de faits pour que je n'essaye pas cette recette ! Vais-je abandonner la peinture à l'huile de lin ? J'en ai pourtant acheté un petit pot (200ml) chez Allback pour l'essayer...
Sur la notice d'accompagnement, voici ce qui est écrit:
"Après 6 ou 8 ans, la peinture commencera à se ternir et à se décolorer. Il suffit d'ajouter une couche d'huile de lin (...) pour rendre leur éclat original aux couleurs. Quinze ans plus tard, il sera temps d'ajouter une nouvelle couche de peinture à l'huile de lin."
Ca ne fait pas rêver ?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

MERCI pour ce partage !