jeudi 27 décembre 2007

Inaction et réflexion


Dégel et brouillard persistant: terrassement en panne pour quelques jours; le temps d'aller rendre visite à des amis, voir leur installation de panneaux solaires et affiner notre réflexion... Pas de perte de temps ! Toujours la même question qui revient: quel sera notre besoin d'appoint de chauffage compte tenu de la serre solaire et d'une bonne isolation et inertie de la maison ? Des jours comme aujourd'hui, on n'hésite pas: il faut une chaudière ! Mais on se pose à nouveau la question de la pertinence des plaquettes du fait de la place que nécessite le stockage... Des granulés de bois ? Un matériau moins brut mais plus souple d'utilisation...

L'inaction est propice à la réflexion...

Le temps également de mettre deux photos en ligne: la pelle toute neuve et la brique d'argile de 3 kg 910 moulée dans la gamelle de Zora et surveillée par Galla; pas encore de fissure...

dimanche 23 décembre 2007

Premier coup de pelle




Le gel (et l'obtention du permis) nous ont donné le signal de départ: Jean-Luc a décapé le terrain en faisant deux beaux tas de terre: la terre bien humifère de surface d'un côté (elle ira au jardin) et la terre plus argileuse du dessous à part. Avec celle-ci, j'ai fabriqué une grosse brique (ou plutôt un gros pavé !) en la compressant au maximum avec mon petit pilon de cuisine et mes petits doigts...
Nous allons pouvoir observer si elle se rétracte beaucoup ou non au séchage car nous aimerions construire le mur de masse avec elle (technique du mur de pisé) plutôt que d'acheter des briques de terre crue... on avait dit: construire avec des matériaux locaux!
On ne peut pas plus local !

Le vieux pommier devrait pouvoir rester à l'ouest de la maison, sans faire d'ombre sur la serre l'hiver; à vérifier mais ce serait bien qu'on n'ait pas à le sacrifier...

mercredi 19 décembre 2007

Permis accordé !

Je vais faire court, pour une fois...

Dans notre boîte aux lettres, hier, une grande enveloppe déposée par le garde-champêtre: le permis est accordé en date du 11 décembre 2007, avec le n° PC 060 458 07 B0002, un mois après le dépôt de la demande. Hourra !

Malheureusement, Philippe Liboureau ne peut venir avant la mi-janvier.
La pelle rétro (Cauchet) que J-Luc a achetée est en train d'être montée sur le tracteur; comme il gèle fort en ce moment, nous allons commencer le terrassement, décaper la terre "végétale" (quelle expression bizarre) avant la gadoue du dégel...

jeudi 13 décembre 2007

1,2,3,4 et plus...

Depuis près d'un an, je pratiquais le blogage solitaire... Eh oui, c'est pas bien , je sais !

Voici quelques jours, par curiosité tout de même, j'ai (enfin) réussi à comprendre ce qu'était une URL et par conséquence, dans un coin de mon tableau de bord, j'ai inséré un petit compteur de visite... et sollicité une copine pour y aller voir afin de savoir si le compteur fonctionnait (bloqué sur "1", je ne pouvais pas savoir !)
Et surprise, le compteur tourne ! Ca fait tout drôle de se rendre compte qu'on est lu, au delà des frères et soeurs qui se tiennent informés ! Nous avons même reçu un premier commentaire de constructeurs des Vosges ce qui nous a fait plaisir.

Alors je salue aujourd'hui ceux qui se sentent concernés ou intéressés par les lignes que je déverse, sur ce qui se voulait à l'origine un cahier-mémoire de nos démarches et réflexions.


Nous nous sommes tellement enrichis de la lecture des autres blogs (merveilleuse toile d'araignée !) que nous sommes bien contents de participer à la réflexion - et l'action- engagée dans de nombreux petits coins de la planète.

A plus !

vendredi 7 décembre 2007

Recherche de calories

Cette semaine, nous sommes partis à la recherche de solutions de chauffage.
Pour l'eau chaude, le chauffe-eau solaire, OK !
Un poêle à bois dans la salle est prévu mais surtout pour le feu-plaisir ou pour les flambées des mois de mai ou d'octobre pluvieux...
Même si la maison a (ou doit avoir) la plus grande inertie possible, il semble utopique de croire que l'on puisse se passer d'un moyen de production de chauffage en Picardie.
Comment produire ces calories ? Comment les distribuer ?
Nous sommes partis des combustibles facilement disponibles sur place ou aux alentours: du bois, de la paille, des céréales (bien qu'il semble presque "immoral" de bruler un aliment potentiel) ou des résidus de triage des céréales. De plus, nous voulons qu'il soit possible d'automatiser l'approvisionnement: travaillant tous les deux, nous ne pouvions envisager d'avoir à recharger matin, midi et soit ou de rentrer dans une maison froide après une journée de boulot.
D'où le choix d'une chaudière à bois déchiqueté (plaquettes) qui accepterait éventuellement des déchets de tri.
Ces combustibles sont des sous-produits; leur pouvoir calorique est variable mais reste très intéressant; par contre, ils sont très encombrants (faible densité) et c'est du côté du stockage pour l'alimentation de la chaudière qu'il faut y voir les conséquences. Après avoir étudié la question avec un professionnel, et compte tenu du type d'alimentation (à vis), nous allons devoir construire un grand bac à l'extérieur de la maison (au nord) tout à côté de la chaudière ou au dessus, bac accessible par le tracteur pour l'approvisionnement. La chaudière devra même certainement être installée à la cave compte tenu de son encombrement et du manque de viscosité du combustible (les plaquettes ne "coulent" pas facilement).
Reste (!) à distribuer les calories; pour une question de confort (goûté chez des amis alsaciens), j'ai très envie d'un plancher chauffant. Pour ne plus jamais dire aux enfants: mets tes chaussons, le carrelage est froid ! Pas de problème au rez-de-chaussée sous le carrelage de terre cuite. Par contre à l'étage, avec plancher bois, ce n'est pas envisageable; il faudra donc des radiateurs. En plus, nous avons prévu de fermer entièrement la cage d'escalier pour ne pas laisser monter la chaleur car nous ne serons le plus souvent que deux à habiter et ne chauffons pas notre chambre. Grosse différence avec les maisons des blogs visités ou des catalogues: pas de mezzanine ou d'escalier ouvert. Il faut donc pouvoir chauffer le bas indépendamment du haut.
Les chaudières modernes permettent apparemment sans problème de différentier des zones de chauffage, de distribuer de l'eau à 20 degrés pour le sol et à 60 degrés pour les radiateurs.
Aurions nous trouvé la solution pour notre maison ? Il reste à faire les calculs savants avec plein de paramètres incertains (pouvoir isolant de tel et tel matériau...) pour déterminer la puissance de la chaudière ... et le devis !

mercredi 5 décembre 2007

Un jour d'anniversaire

Simon aurait eu 17 ans aujourd'hui...

Aucun lien avec la construction d'une maison écologique ? Si, bien sûr...

Sans son décès il y a 6 ans, sans le souvenir de son enthousiasme et de sa gaieté, sans le chagrin qu'a créé son absence, sans la force qu'il nous a fallu déployer pour y survivre, ce projet n'aurait certainement pas vu le jour; je ne sais pas comment dire, quels mots employer pour dire ce lien mais il est très fort, présent implicitement dans nos choix.
C'est ainsi...

Post Scriptum: Simon était né porteur d'un Naevus Géant Congénital

De retour du salon


Eh oui, ce week-end, nous nous sommes rendus pour la quatrième fois au salon "Bâtir écologique" à Paris (4ème édition). Nous y avons encore pris plein de contacts intéressants, surtout que nous avions une idée un peu plus précise que les années précédentes de nos besoins: puits canadien, fibre "Métisse" pour l'isolation, chaudière à bois plaquettes...
Nous y avons rencontré des amis de l'Oise (mais pourquoi aller à Paris ! ) qui représentaient "Maisons paysannes de l'Oise" pour la restauration du bâti ancien en bois-torchis et ont créé leur entreprise dans ce domaine; comme nous allons faire des murs intérieurs en torchis, nous aussi allons allier techniques anciennes et contemporaines !
Nous avons également ramené de la doc sur des cloisons en paille compressée (pour les murs à l'étage) et les bois traités thermiquement (à approfondir) pour les terrasses extérieures...
Seul livre acheté cette année, envie et non pas besoin, "Entre paille et terre" de Tom Rijven(ed. Goutte de Sable) enthousiasmant tant il fourmille d'idées, d'illustrations, d'humour et de simplicité, jusqu'à proposer les gestes de massage qui soulagement après une journée de pose d'enduits...

vendredi 30 novembre 2007

Contacts enthousiasmants

Aujourd'hui, des bonnes nouvelles !
Nous nous sommes réveillés avec un message nous apprenant que notre permis avait été accepté à la DDE et qu'il était reparti vers la mairie; encore quelques jours pour en avoir la confirmation et on sabre le champagne !

Par contre la banque traine un peu des pieds et nous demande encore des documents supplémentaires pour valider le dossier: maintenant il nous faut fournir des devis pour les 150 000 euros que nous souhaitons emprunter et je dois courir chez les artisans pour les booster un peu et obtenir ces devis; c'est normal d'avoir à fournir des devis mais ce qui est casse-pieds, c'est de demander une pièce nouvelle chaque mois...

J'ai pris quelques contacts pour étudier les aides et subventions auxquelles nous pouvions prétendre par rapport à l'utilisation des énergies renouvelables; j'ai été très richement renseignée à l'Espace Info-Energie des Ateliers de la Bergerette. Il me faut maintenant lire et digérer tout ça, surtout pour faire la bonne demande au bon moment ...

samedi 24 novembre 2007

On plante... les piquets



Ca y est, on embraye ! Cet après-midi, ensoleillé mais frisquet, nous voilà partis, la brouette chargée de pelle, bêche, serpe, ficelle, piquets, plans, double décamètre et ce que j'oublie.
Pour quoi faire ? Bêche, pelle, serpe pour couper un tuteur et planter un prunier (quetsches d'Alsace) offert à Jean-Luc pour son anniversaire (nous sommes très cadeau-arbre cette année ! ). Ficelle, plans, décamètre et piquets pour repérer les limites de notre terrain et y placer la maison (commencer à rêver pour moi et organiser le début des travaux pour Jean-Luc...).
Ce premier exercice n'a pas été très aisé ! Non seulement la presbytie naissante ne facilite pas la lecture (ou le calcul) des mesures mais en plus, les angles droits à la ficelle sont un peu aléatoires...




Heureusement qu'il y a le carré de l'hypoténuse à la mode des maçons (je viens de le découvrir): on mesure 3 m d'un côté, 4 m de l'autre et on doit trouver 5 m entre les deux points (3x3=9, 4x4=16, 9+16=25, racine carrée de 25 = 5 )
Et s'il y avait des angles droits encore ! Parce qu'en fait, le terrain a une forme biscornue, résultat d'une histoire de partages et de découpages successifs certainement et, en plus, la maison n'est pas un beau parallèlépipède rectangle (et encore on ne s'est occupé que des limites de la toiture aujourd'hui ! ). Pas grave, on affinera la prochaine fois (demain?) . Les après-midi sont courts en fin d'automne ! Stressée, Zora ? ...

jeudi 15 novembre 2007

Youpi !

Ce matin au courrier, nous avons reçu l'accord du SPANC pour notre installation d'assainissement. Rapide non ? Nous nous attendions à plus de difficultés, compte tenu de la nouveauté qu'il représente, de son originalité. L'aide et le professionnalisme de Philippe Redois n'y sont pas pour rien...
Les responsables nous ont accordé leur confiance, sous réserve d'analyse annuelle des effluents selon les normes officielles (arrêtés du 6 mai 96) : MES ( Matières En Suspension:30mg/l maxi), DBO5 (Demande Biochimique en Oxygène sur 5 jours:40mg/l maxi) et hydrocarbures (car adjonction d'une station de lavage pour l'exploitation agricole).

Il ne nous reste plus .... qu'à passer à l'acte ! Bizarrement, tant qu'on est dans les projets, dans la réflexion, je trouve ça très excitant mais ça me fait un peu peur de passer à la phase action ! Allez, je m'y mets, je relance les charpentiers contactés dès ce matin !

mercredi 14 novembre 2007

On passe le permis

Vendredi 9 novembre (notre mairie n'est ouverte que 2 heures par semaine ! ) le dossier de permis est enfin tamponné. Il faut dire qu'il a parcouru quelques méandres avant d'y parvenir: le circuit a changé depuis le 1er octobre; le dossier d'assainissement n'a plus à être joint au permis mais doit être étudié, auparavant si possible, par le SPANC local (Service Public d'Assainissement Non Collectif) qui va valider (ou non) le projet pour la partie qui le concerne. De son côté, la DDE instruit le dossier pour la partie architecturale.
J'ai donc rencontré le technicien du SPANC qui, par chance, venait à La Neuville ce jour-là (sinon 30 km x2 !) . Nous avons bien discuté du dossier, le premier assainissement autonome avec filtres à roseaux plantés dans le département. J'espère l'avoir convaincu. Il faut dire que le dossier rédigé par Philippe Redois a semblé très bien étayé et a en tous cas répondu à pas mal de questions. J'espère que l'avis favorable va suivre !

mercredi 31 octobre 2007

C'est permis ?

Plan de masse, facade sud, facade nord, plan de coupe, plan de situation...
Les plans s'accumulent et nous voici enfin arrivés à la phase cruciale du dépôt de permis.
Mauvaise semaine car l'unique jour d'ouverture de la mairie, un jeudi, tombe le jeudi de Toussaint !
Nous avons fait un gros travail la semaine dernière avec l'architecte pour les finitions du dossier; un ami travaillant à la DDE a visionné le dossier pour s'assurer de la cohérence de l'ensemble, puis il a fallu copier, photocopier à la pelle pour les multiples exemplaires à déposer à droite et à gauche.
Hier, contact avec le menuisier pour les huisseries et avec le charpentier... pour la charpente. La semaine prochaine, rendez-vous chez le notaire pour clarifier le statut de la parcelle sur laquelle nous voulons construire.
Grosse angoisse quand nous avons appris par Claude Barry que Philippe Liboureau ne pourrait peut-être pas nous épauler; Jean-Luc a été pris de découragement; il est vrai que c'est un gros chantier très exceptionnel pour lui qui s'est engagé pour tout le gros oeuvre. Il ne se sent pas prêt à faire face tout seul et ça se comprend.
Seul ? En tout cas, nous sommes les seuls dans l'Oise à avoir répondu à l'enquête sur les maisons en paille. En Bretagne et en Rhône-Alpes, ils sont plus nombreux et peuvent aller se renseigner chez les voisins !
En attendant le premier coup de pioche (ou de pelle, ou de pelleteuse car J-Luc veut acheter un petit engin de terrassement), je prépare de mon côté des boutures pour le futur toit végétalisé du garage; comme ça, j'aurai des plantes, des sedums et autres orpins, à repiquer quand ledit garage sera monté !
Même si on n'est pas encore dans une phase active de construction, j'ai l'impression que la machine se met en route ...

jeudi 27 septembre 2007

Retouches sur plans

Dernière (?) étape avant le dépôt de permis de construire: on repositionne la maison sur le terrain (le plus loin possible d'un éventuel voisin pour ne pas avoir d'ombre sur la serre solaire !) et on peaufine les plans et l'aspect extérieur de la maison. Notre terrain tout biscornu a en effet l'inconvénient de rendre possible une construction devant chez nous, donc au SUD ! Horreur !!!
Nous reculerons donc au maximum vers le nord du terrain. Il nous faudra faire quelques mètres en plus pour rentrer mais cela en vaut la peine.
Quant à l'aménagement intérieur, nous avons rencontré un problème qui nous a fait longtemps débattre: tout est conçu à partir et autour de la serre solaire. Compte tenu de la région et de son ensoleillement, nous avions décidé de miser sur une serre avec toit vitré et totalement insérée dans le bâtiment, pour en tirer le plus grand profit possible (voir la maquette). Mais après, il faut agencer l'espace autour de ce rectangle qui fait "saillie à l'intérieur".Difficile et très contraignant d'un point de vue architectural.
J'en étais même venue à remettre en cause cette serre dont nous ne connaissons pas d'exemple, toutes les maisons que nous ayions vues utilisant le solaire direct avec de grandes baies vitrées... à casquette. Mais pour Jean-Luc, la serre est un incontournable et c'est vrai qu'elle présente - à priori - des performances très intéressantes. On vous confirmera plus tard !
























Difficultés rencontrées:
Le choix, pour limiter les surfaces, d'une cuisine qui ne serve qu'aux préparations et d'un seul espace "repas" avait pour conséquence d'avoir 8 m de distance entre plans de travail et extrémité de la table. Ca m'a parut ingérable au quotidien. Il a donc fallu revoir la situation et l'agencement de cette cuisine ... et les solutions sont apparues (il suffit parfois de poser les bonnes questions !).
Autre problème: l'escalier qui doit non seulement désservir l'étage mais aussi la cave. Avoir à slalommer dans la buanderie avec les bras chargés (caisses de fruits, confitures, bouteilles ou tonneau de cidre...), pas raisonnable ! Finalement on a avancé la cage d'escalier pour que celui-ci débouche directement dans l'entrée lorsque l'on vient de l'étage (je préfère ça plutôt qu'arriver dans la buanderie-bazar non chauffée) et cela permet d'avoir suffisament de hauteur pour que l'entrée de la cave soit en face de la porte d'accès à l'extérieur.

Un petit dessin pour imaginer la facade ?


Claude Barry (l'architecte) doit nous sortir une dernière version des plans à joindre au dossier de demande de permis. Nous attendons encore le retour de l'étude d'assainissement et on pourra envoyer le dossier...

Pour pouvoir commencer le terrassement avant l'hiver, on a intérêt à se dépêcher !

samedi 15 septembre 2007

Il faut prendre des mesures !


Cette semaine, rendez-vous avec le géomètre; notre parcelle est non seulement toute biscornue, elle est surtout enclavée dans une autre sans aucune limite apparente puisque l'ensemble forme une grande pâture où nos vaches s'ébattent librement !

Les mesures sont apparemment difficiles à prendre mais avec du métier, on y arrive.

Des petits piquets jalonnent provisoirement le terrain; ensuite, il faudra se mettre d'accord avec le voisin sur les limites que propose le géomètre pour placer les bornes. En fait, d'après ce que j'ai compris, les relevés cadastraux des villages sont très anciens (échelle 1/1250) et peu fiables, contrairement aux cadastres plus récents (au 1/1000 ou 1/2000) qui correspondent au centimètre près au relevé sur le terrain. Les outils de mesure et de vérification ont évolué ...

lundi 10 septembre 2007

LE MONDE EST PETIT !

Je viens de découvrir une nouvelle application à cette maxime: des amis connaissant notre projet nous font souvent part de telle ou telle information entendue ou lue à droite à gauche; hier, Alain nous parle d'une émission à laquelle participait un certain Patrick Baronnet parlant d'une maison autonome à Moisdon la Rivière(44). Sans plus d'information, je cherche sur le net et je me retrouve face à une mine d'articles concernant cette maison et ledit Patrick Baronnet ! Son site est celui de l'association Heol qui promeut l'habitat autonome dans une logique beaucoup plus large d'économie solidaire... et donne des liens avec Philippe Redois que nous avons rencontré pour l'assainissement et les toilettes sèches... Il donne également les coordonnées de l'association Les Compaillons à laquelle nous avons adhéré au début de notre démarche d'autoconstruction...

Cela nous donne au moins le sentiment de cohérence de notre démarche que nous ne sommes pas les seuls à avoir entamée, même si nous sommes les premiers en Picardie ... QUOIQUE... puisque plus nous en parlons, plus nous rencontrons de personnes interessées et en recherche ! Nous connaissons même une famille de La Neuville sur Oudeuil (300 habitants !) qui s'inscrit dans la même réflexion et a un projet de construction!

Le monde est vraiment petit !

vendredi 31 août 2007

DES GOUTS ET DES COULEURS...


Aujourd'hui je suis dans la peinture... sur notre maison actuelle !
J'ai eu beaucoup de mal à obtenir la couleur que je souhaitais, en fait celle qui existe depuis le début mais que les coloristes n'arrivent plus à reproduire, je ne comprends pas pourquoi...

Pour la nouvelle maison, j'ai déjà quelques idées; si je dis "je", c'est parce que je suis un peu "maître à bord" de ce point de vue, car Jean-Luc étant très daltonien, il me laisse l'entière responsabilité dans ce domaine !

Nos voyages dans les pays nordiques nous ont permis de découvrir, outres des paysages, des moeurs et des cuisines différents, un habitat particulier à chaque région. En 2005, nous avons été enchantés par le rouge des maisons suédoises :
Cette année, c'est le noir très utilisé dans l'habitat néerlandais qui nous a frappé:
Comme les facades ouest et nord seront couvertes de bardage bois, j'ai très envie d'y appliquer ce rouge suédois (je rechercherai les pigments utilisés, à base d'oxyde de cuivre sans doute) et de peindre les menuiseries en noir. J'ai déjà vu ça au Jardin Plume en Normandie, sur des facades en brique et c'était séduisant. Les couleurs devraient bien s'intégrer au paysage environnant, le rouge étant de peu le même que celui des briques très utilisées ici et le noir, ça va avec tout !!!

On essayera d'abord sur la maquette mais ça me plait déjà !

mercredi 29 août 2007

LA MAQUETTE

C'est un réel plaisir de voir un projet se concrétiser, même si ça n'est pour l'instant que sous la forme d'une maquette incomplète...
Serre solaire, garage (avec toiture végétalisée), terrasse couverte y apparaissent déjà; ouvertures et détails de toiture viendront après.

La maison serait un peu de biais sur le terrain pour être orientée plein sud et le garage présente un décalage d'orientation pour faire face exactement au chemin d'arrivée. C'est séduisant et cohérent.










A gauche, la façade sud: serre solaire
A droite, la façade nord: terrasse couverte
En bas, la façade est: le garage et les entrées


En matière de toiture, se pose la question du matériau: ardoises (comme la plupart des maisons ici) importées d'Espagne ou tuiles bois à faire venir du Jura ou des Alpes ou bien encore tuiles noires (on commence à en voir de plus en plus car ce n'est pas cher) en terre cuite (fabrication locale mais coûteuse en énergie) ??? Encore un choix à faire...

De même, je suis en train de rechercher les matériaux d'isolation pour la toiture. Au début, on pensait à la paille mais Ph. Liboureau nous l'a déconseillée car c'est difficile à poser semble t-il. La laine de lin est issue d'un produit local mais nous avons également la possibilité de nous procurer un isolant textile appelé Métisse fabriqué par les ateliers Emmaüs-Le Relais dans le Pas de Calais; je ne connais encore aucune application concrète; c'est à approfondir...

vendredi 17 août 2007

PIPI CACA

La semaine dernière, nous avons rencontré Philippe Redois (redois.fr) qui fait l'étude préliminaire pour l'assainissement. Nous souhaitons installer des filtres à roseaux plantés car ce système nous semble à la fois simple et respectueux de l'environnement, à condition que nous aussi (et surtout !) nous comportions respectueusement...

En fait, beaucoup de choses se décident en ce moment. Toutes les petites communes rurales (pléonasme?) doivent faire le choix d'un assainissement collectif ou individuel, en fonction de l'étendue des villages, de la pente, des coûts... La Neuville sur Oudeuil a fait le choix de l'individuel; toutes les maisons ont été "inspectées" au printemps par un technicien qui a noté les performances et indiqué les travaux à engager. C'est très coûteux pour presque tout le monde; certains ont même tout à faire car leurs eaux usées se déversent dans un ancien puisard (le sous-sol est crayeux) ou dans une pâture voire un jardin... Miam les poireaux !
Le seul système connu et recommandé par les techniciens de la Communauté de Communes est composé de plateaux filtrants qui s'encrassent peu à peu et doivent être décapés et rechargés au bout de quelques années - d'où un nouveau coût.

D'autres solutions existent mais les responsables sont souvent frileux. L'assainissement par filtres à roseaux est agréé pour les installations collectives mais pas pour les individuelles. C'est aussi cohérent que de prôner la récupération d'eau de pluie et de l'interdire à l'utilisation domestique...

Nous pensons coupler notre installation avec celle de l'exploitation (eaux de lavage du matériel) ce qui fait devenir notre système "collectif". Par ailleurs, pour limiter les quantités d'eaux usées (et utilisées), nous avons fait le choix (politique) des toilettes sèches même si copains ou copines (certains) se raillent de nous en disant qu'ils prendront leurs précautions avant de venir ! Il parait qu'en Suède notamment, toutes les constructions neuves sont obligatoirement assorties de ce système de toilettes; en hiver, les eaux gelées leur posent problème...

Pour en revenir à nos moutons, (picards), nous devrions avoir entre maison et bâtiments d'exploitation quelques bassins plantés de roseaux et autres plantes de marais qui vont faire le travail de digestion microbienne; notre travail consistera à ne pas les surcharger (pour éviter la crise de foie) en soignant et surveillant le contenu des effluents et en limitant et séléctionnant les produits d'entretien utilisés... Une fois par an, il faudra tailler les roseaux. Si en plus pipi et caca sont compostés via les toilettes sèches, on n'a besoin que de quelques m3 de bassin (mea culpa, je ne me souviens plus du volume!). Schéma pris sur le site d'un auto-constructeur

Cerise sur le gâteau, les eaux propres issues des filtres seront déversées dans un bassin d'agrément aménagé dans le jardin...

Que demander de plus ?

mardi 7 août 2007

PAILLE DE PICARDIE...

ça y est, c'est reparti !

C'est vrai, nous avons traversé une période de doute. La visite de l'architecte le 24 juillet et l'élaboration des premières esquisses de plan ont terminé de nous convaincre et de nous regonfler le moral !
Rien n'est terminé ni arrêté côté plans mais il fallait vite prendre une décision car le beau temps revenu, la moisson reprenait et il fallait savoir que faire: garder ou non la paille ?

C'est donc 650 ballots de 15 kg de paille de triticale bien sèche (soit près de 10 tonnes ! ) que nous avons rentrés samedi dernier sous un hangar, pour attendre le mois de juin prochain, époque prévue de la construction des murs et donc de la pose des ballots. Calcul approximatif: 4 ballots/m2 de mur +/- 1 pour les découpes)






















La visite imprévue de J-François (qui manie sacrément bien la fourche), ancien stagiaire breton (de 1987!) et la participation des jeunes de la famille et leurs ami(e)s ont permis de mener à bien le chantier en moins de 4 heures.


Merci donc à Jean-François, Alice, Orion, Geneviève, Florence, Cécile, Matthieu, Marie, Louis, Gérard, Marie-Hélène, Camille, Lise et Lucile pour leur participation et leur soutien et mention spéciale du jury à Monique pour l'hydratation de l'équipe !

samedi 14 juillet 2007

COUP DE BLUES...

Cette semaine, nous avons connu notre (premier?) grand coup de blues. En plus, une météo catastrophique avec pluie et froid depuis plus d'une semaine nous met le moral dans les chaussettes. Le découragement n'est pas loin et nous nous sommes même posé des questions sur la viabilité de notre projet.
Pas de nouvelles de l'architecte se préparant à vivre sous des cieux plus cléments, pas de nouvelles de Philippe Redois avec qui nous devrions étudier le projet d'assainissement et des nouvelles déconcertantes de la part du notaire consulté au sujet de notre terrain...
On piétine, rien n'avance, et on se pose des questions. Bon, ce n'est jamais mauvais ! Il vaut mieux se les poser maintenant mais ça fait mal !


Pourquoi s'embarquer dans un tel projet, qui va nous demander argent et énergie, alors que nous avons déjà une (belle) maison ? Que faire de celle-ci? La vendre et regarder ce que les futurs habitants en feraient, au risque de la dénaturer ? La louer? A l'année ou en gite ? Et pourquoi ne pas aménager celle-ci avec des équipements respectueux de l'environnement ? La chaudière risque de bientôt rendre l'âme, on peut récupérer de l'eau, installer des panneaux solaires, monter une serre solaire et/ou un mur trombe...
Pourtant, on avait eu un bon contact fin juin avec le Crédit Coopératif pour le financement et il y a 15 jours, j'ai acheté du carrelage d'occasion, ces anciens carreaux (de ciment?) à motifs qui ornent toutes les anciennes maisons par ici. Ces quelques mètres carré viennent de chez la tante Henriette; on est tout content de pouvoir intégrer à une maison neuve une partie d'une belle ancienne maison que l'on a connue et fréquentée...
Alors construira, construira pas ?

dimanche 27 mai 2007

Pentecôte pluvieuse, Pentecôte heureuse !


Aujourd'hui, Pentecôte sous la pluie. Nous en profitons pour réviser et modifier les orientations de notre projet, les prévisions de surface, les objectifs généraux... après avoir passé tout le jeudi de l'Ascension avec Claude Barry et Philippe Liboureau à étudier en long, en large et en travers les différents aspects de notre rêve de maison. Tout doit se mettre en place assez vite pour pouvoir déposer un permis de construire au cours de l'été ???
Il faut aussi que nous étudiions le projet d'assainissement des eaux avec Philippe Redois qui va nous conseiller et chiffrer. Le plus difficile sera peut-être de faire passer ce type d'assainissement (filtres à roseaux plantés) ... Nous ne connaissons pas encore les tenants et les aboutissants du système demande-dossier-acceptation/refus mais Ph. Redois semble habitué à ce genre de difficulté ...
Finalement, nous avons l'impression d'être bien entourés, par des gens motivés et compétents. Heureusement, car nous n'en sommes qu'à la phase projet et le plus difficile est encore devant nous !

mardi 15 mai 2007

Le MAI de la réflexion...

Je n'ai pas écrit grand chose ces derniers temps mais nous cogitons à toute vapeur !
Notre dernière rencontre avec Claude Barry et surtout la lecture de son pré-projet m'a amenée à modifier tous les plans que j'avais commencé à dessiner: une phrase, une simple phrase dans le préambule m'a fait bondir: "La plus belle vue, vers la vallée boisée, est nord, nord-ouest."










BON SANG, MAIS C'EST BIEN SUR !!!
Comment n'y avais-je pas pensé ? Toute la réflexion jusqu'alors était basée sur le fait qu'il faut ouvrir au sud et fermer au nord. Mais comment se passer de cette vue sur la pâture et sur la forêt ? Même si c'est orienté au nord ! Donc ça bouscule tous les plans qui étaient cohérents jusqu'alors et c'est même plus compliqué à organiser... mais on va y arriver !

Un encart dans "L'Oise agricole" cette semaine nous a appris qu'une maison de paille se construisait dans le département, à Margny sur Matz. Renseignements pris, il s'agit en fait du doublage d'un mur avec de la paille comme isolant. Nous nous sommes rendus sur le chantier et avons appris que des projets sont aussi dans l'air du temps dans ce coin de l'Oise. Nous restons aux aguets car il est toujours bon d'être en contact et d'échanger avec des personnes qui sont sur la même longueur d'onde...
En ce moment, nous travaillons sur les plans et surtout réfléchissons à la question du chauffage. Solaire direct par le vitrage plein sud ? Solaire par accumulation sur un mur d'inertie grâce à une serre solaire ? Poêle à bois central ? Chauffage central ? A quoi ? Un mix de toutes ces possibilités ? Peu de chauffage pour être économe ? C'est très très compliqué car nous n'avons pas toutes les données techniques pour répondre à nos questions. Ceci suffira t-il ? Quel coût ?
De plus, nous ne sommes pas forcément d'accord sur une question de fond: faire la maison pour nous deux (et des visites de temps en temps) en quel cas un chauffage d'appoint pourrait convenir (électrique ou ?????) ou plutôt une maison habitable par une famille (réduite à deux la plupart du temps ! ).
Nous avons encore de quoi cogiter mais il faut prendre rapidement une décision car jeudi, nous rencontrons Philippe Liboureau que nous avons sollicité pour nous aider sur le chantier en 2008.

dimanche 1 avril 2007

Ca y est ! Le chantier a démarré !
Finalement, ça va plus vite que prévu. Toiture dans 15 jours, carrelage dans un mois et cet été, on l'arrose ! On a un peu modifié le plan pour être plus près de la rue et garder du terrain derrière à l'abri des regards.
Bonne idée, non ?

dimanche 25 février 2007

Planter un arbre...


Planter un arbre, c'est un geste symbolique et fort... Cet après-midi, nous avons planté derrière notre future maison un mirabellier qui m'a été offert pour mon anniversaire. Il complète le petit verger déjà installé mais auquel il manque encore un prunier reine-claude, un prunier d'ente et deux ou trois pommiers à couteau; ce sera à envisager à l'automne, en plus de l'aubépine rouge dont je rêve depuis mon enfance et que je planterai lorsque nous saurons exactement où situer la maison...

lundi 19 février 2007

Première rencontre avec l'architecte


Encore une étape importante: la première rencontre avec une architecte avec laquelle Jean-Luc avait fait connaissance en juin dernier à Beauvais.
C'est la première étape de toute une série de réflexions et de questionnement pour définir notre projet; en fait, nous avons plein d'idées et d'envies, mais nous ne savons pas très bien comment organiser tout ça, ordonner les paramètres pour définir les priorités...
Je dessine des plans de maisons depuis des années mais il y a toujours quelque chose qui ne convient pas et tout est à refaire...
Maintenant, nous demandons l'aide d'une professionnelle pour passer à la phase action !
Rendez-vous dans un mois avec elle pour poursuivre la réflexion et d'ici-là, nous continuons à cogiter ...

Un week-end riche d'enseignements

Avant-hier samedi, nous avons rencontré des gens très sympathiques et très accueillants qui ont accepté de nous présenter leur démarche et leur maison. Rencontrés grâce à leur blog, nous étions curieux de pouvoir voir, sentir, toucher une maison de paille. La leur n'étant pas trop loin de chez nous (270 km tout de même !), nous avons fait le déplacement jusqu'aux fins fonds de la Suisse Normande et n'avons pas été déçus du voyage: la maison étant en cours de construction, nous avons pu voir les différents matériaux utilisés et, encore mieux, nous avons pu discuter de la démarche qui a amené à prendre telle ou telle décision, la raison des différents choix techniques et architecturaux, les problèmes rencontrés ... Nous sommes rentrés la tête pleine d'idées et de nouvelles questions !
En fait, nous avons été très heureux des échanges que nous avons pu avoir...
Tous les pailleux sont-ils aussi ouverts et agréables ?

lundi 5 février 2007

La décision est prise !






Nous avons enfin trouvé le terrain !
En fait, nous habitons La Neuville, village de 300 âmes, depuis 27 ans pour moi et 48 ans pour Jean-Luc qui y est né...
Nous y vivons et y travaillons depuis si longtemps, nos enfants y sont nés, notre fils y est enterré; je n'avais qu'un souhait: y rester.

En étudiant le cadastre, nous avons réussi à définir une parcelle où poser notre rêve de maison; une parcelle qui jouxte l'exploitation (ce n'était pas un but en soi...) au coeur du village, dos à la forêt et, en plus, garnie des arbres fruitiers et pommiers à cidre que nous avons plantés il y a quelques 25 ans ! Que demander de plus ?

La décision est donc prise; fin décembre, nous remplissons le formulaire de demande de Certificat d'Urbanisme et prenons les premiers contacts concrets: architecte pour nous aider à formaliser et ordonner le projet, entrepreneurs pour les fournitures ... et la main d'oeuvre sur certains corps de métier... On n'a pas la prétention de tout savoir faire et pas l'intention ni l'énergie non plus...
Seulement l'ambition, l'envie, le désir fou de réaliser un projet commun dans le respect de l'environnement.
A suivre...

vendredi 19 janvier 2007

PREAMBULE

J'avais acheté un cahier, format A4, rayures Seyes, pour mémoriser l'histoire de cette maison.
Sur ce, la fréquentation d'Internet et la consultation de multiples blogs m'ont fait changer de cap, ou plutôt changer d'outil.
Sur ce blog tout neuf, je souhaite donc consigner notre démarche, de la phase projet à l'accomplissement des diverses phases de construction, réflexions et problèmes rencontrés, pour en garder la trace mais aussi pour servir de lieu d'échange avec d'autres, anciens ou nouveaux constructeurs...