vendredi 14 septembre 2012

Il était temps !

 Le 2 septembre, ce fut une belle fête... !


 

Rien n'y manqua !!! 

Le discours,

La pendaison de crémaillère et la bénédiction de la maison,

Le cadre champêtre et le beau temps,

L'orgue de barbarie et la danse tahitienne " i po i taï taï yé" pas vraiment locale...

La déco de circonstance,



















Les chanteurs,


L'abondance de mets,
La photo souvenir,

et l'on dansa jusqu'au bout de la nuit ! 
  


 Alors maintenant on peut dire que ça y est, le défi a été relevé: une nouvelle maison, pour nos 50 ans (et quelques)...
C'est pour nous l'occasion et le moment de re-re-dire un grand MERCI à toutes celles et tous ceux qui ont rendu possible cet exploit,  des constructeurs aux amis indéfectibles et souteneurs (de moral), des cuistots aux petites mains du dimanche (il y en a eu beaucoup, des mains et des dimanches de travail), sans oublier enfants, parents, frères, sœurs, neveux, nièces, amis, voisins, curieux, enfin tous ceux qui nous ont encouragés et soutenus, même sans y croire parfois !

Quel sera le prochain challenge ?

samedi 28 juillet 2012

Effroi et tristesse...

                                                                                          source: Le Parisien

M.Dewulf, notre fournisseur et conseiller terre depuis 30 ans, vient de décéder dans un accident de voiture. Passionné et patient, il était de tous nos projets, dans l'ancienne maison comme dans celle-ci: le torchis, c'est lui; les enduits terre, c'est lui; le carrelage, c'est lui; ma petite lisseuse japonaise, c'est lui aussi ...
Pas trop de mots, une grande perte pour le monde de la terre...

vendredi 27 juillet 2012

Crac ! Crac ! Crac !

Au secours je craque ! L'enduit craque de partout. Je le redoutais, c'est arrivé ! Il fait trop chaud. J'avais pourtant pulvérisé, pulvérisé, pulvérisé...
J'abandonne en attendant le retour de la fraicheur (Ah la la ! on ne sait pas ce qu'on veut !)

dimanche 22 juillet 2012

On prend la même et on recommence !

Retour à la terre pour la Xème fois...
En fait, le challenge de ce printemps (qui n'en finit pas...) était de terminer la serre, c'est à dire faire toutes les finitions: fissures à boucher entre huisseries et bois, entre bois et terre, plinthes et baguettes à poser, peinture à la chaux à enlever sur les briques de terre (car trop jaune citron), bois à nettoyer et huiler...
Pas grand chose donc, que des finitions !

Oui MAIS...
 
Il fallait que je le gratte un peu les bas de mur en terre pour pouvoir poser une plinthe car le bois est difficile à poser en vague. De plus, il s'avère que l'enduit sur le mur du fond, celui en pisé, présentait par endroits de très nombreuses et longues fissures. Ce n'était pas qu'un problème esthétique; les fissures sont un signe de fragilité et je ne voulais pas laisser le mur en cet état. Incompatible avec mes manies perfectionnistes !
J'ai donc commencé par gratter la surface après l'avoir abondamment mouillée, puis je l'ai rappuyée à la taloche ... plastique ! Oui, c'est vrai, la taloche inox laisse des traces bleuâtres ! Je ne m'en souvenais plus !

Séchage tranquille (avantage de la fraicheur estivale ! ) ... et crac, à nouveau des fissures !!!
Arghhhh !

 Deuxième tentative: je mouille, je tente de rappuyer sur la fissure elle-même et je me rends compte qu'à cet endroit ça sonne le creux. Diable ! Y aurait-il du vide ?

 Le mur de mes lamentations...

 Bingo ! Un gratouillis plus tard, après avoir totalement dégarni la fissure, je me rends compte que l'enduit n'accroche pas là où ça sonne creux (évidemment, puisque ça sonne creux !!!).
Me voilà partie à dégarnir totalement le mur de son enduit sur toute la partie centrale; on sait où et pourquoi on commence mais on ne sait pas comment et si ça va se terminer (et quand ! )...
 Terre dans tous ses états...

Heureusement, la terre est un matériau extraordinaire ! On la remouille, on la malaxe gentiment et hop ! Le nouvel enduit est prêt !

 








Je ressors les outils de l'enduiseur: truelles, taloches, lisseuse, chemin de fer (bon, celui-là n'est pas spécifique mais bien utile pour gratter ! ) pulvérisateur et règle ... et au boulot !


Mouiller, gratter, mouiller, mélanger, appliquer, laisser tirer, remouiller, regarnir...
Les leçons de Mr Dewulf (de la briquetterie d'Allone, mon fournisseur en terre, en torchis, en carrelage et en conseils ! ) me reviennent en mémoire: "... enduire en plusieurs couches pour absorber les tensions..."
Z'avez vu les biceps ?

S'ensuivent huit jours de terre et sable dans la maison, de doutes et de plaisir (ah, manipuler la terre ! )...
Le pire dans tout ça, c'est qu'il faut attendre le séchage complet pour constater, ou pas, si le travail a valu la tendinite ...

Curieux comme une poule ?


mercredi 13 juin 2012

Quand on aime construire...

On n'arrête pas !
Cette fois ce sont nos poules qui en profitent et il y a bien peu de paille dans ce nouvel ouvrage...

L'objectif est de protéger les poussins très petits de mes poules très petites (Nagasaki) de la voracité des corbeaux qui les ont décimés l'an dernier.
Ce printemps est très déjà peu propice à la reproduction (coups de froid et pluie ), autant protéger les quelques poussins vivants !
Un peu de bois de récupération, de tôles de récupération, de reste de peinture à la farine (recette dans l'article du 14/08/2008 )  avec beaucoup de patience et de d'application de Jean-Luc : la maison est accueillante et fonctionnelle.
 Autorisation de sortie !

J'ai trouvé l'idée sur le site d'une écolo militante http://ecolo-bio-nature.blogspot.fr/2011/08/construction-dun-poulailler-avec-des.html et  pleins de modèles sur un site américain   http://thecitychicken.com/tractors.html où l'on appelle ça des "tracteurs à poules"  car on y laisse les poules enfermées en déplaçant le "tracteur" régulièrement... Mes poules et poussins n'y passent que quelques semaines, le temps de grandir  et de s'emplumer suffisamment  pour ne plus être des proies sur pattes !                              

lundi 4 juin 2012

Remise en question des toilettes sèches

Oui, tout peut arriver ! Même une remise en cause...

 à l'étage

Fervents partisans des toilettes sèches depuis l'initiation du projet de construction, nous avions malgré tout peu (ou pas) étudié la question. Nous sommes partis tête baissée vers la solution la plus simple: le "meuble" toilettes avec un seau à vider régulièrement. Nous nous sommes donc équipés d'un "meuble" acheté, de belle fabrication, pour l'étage, et d'un meuble royal pour le rez-de-chaussée, fabriqué par mon papa.
 au rez-de-chaussée

A l'usage, si nous ne rencontrons pas de problème en bas, les odeurs à l'étage sont insupportables. Si on parle un peu technique, je dirais que ces toilettes recueillent essentiellement les urines de la nuit; leur "fermentation", même très courte, dégage des odeurs d'ammoniaque (quelque chose comme ça...) qui restent dans la pièce même quand le seau est sorti ! Et pourtant nous ne sommes pas en manque de matière sèche à épandre (balles d'épeautre). De plus, je trouve très contraignantes les allées et venues avec seaux (toilettes et "sciure") de bas en haut et vice-versa...
Ça ne pouvait pas durer !

Notre erreur a été de ne pas concevoir dès le départ un autre système d'évacuation, ce qui aurait été possible:

1: si on s'était sérieusement documenté; l'ouvrage très riche de Christophe ELAIN "Un petit coin pour soulager la planète" indique plein de solutions pour toutes les configurations:

2: puisque nous étions dans "du neuf", on aurait pu, dû, concevoir une évacuation vers le bas, avec un système de vidage moins fréquent (chambre de stockage...). Nous avions beaucoup de possibilités mais nous n'y avons pas pensé...

A notre décharge, nous avons pensé à beaucoup d'autres choses, mais pas au petit coin !

 Les données ont donc un peu changé:
- le système ne nous convient pas pour l'étage
- nous sommes autonomes en eau à 100 %
- nous avons un assainissement autonome, calculé sans apport d'eaux "brunes" mais pour une famille de 5 alors que nous résidons la plupart du temps à 2. Il ne devrait donc pas se saturer avant que l'assainissement collectif ne soit branché

Le pas a été sauté: l'installation de toilettes à chasse d'eau classique posant trop de problème de plomberie, nous avons opté pour un "sani-broyeur silencieux" (???) plus simple à brancher sur l'évacuation de la salle de bains attenante.

Je ne regrette pas cette décision: c'est un plus en terme de confort, pas trop bruyant à l'usage et qui m'évite beaucoup d'allées et venues... mais ça aurait été plus futé de le prévoir dès le départ !

 J'ai l'impression de confesser une grosse bêtise auprès des écolos purs et durs mais tant pis ! Il faut savoir reconnaitre ses erreurs et avancer...




dimanche 22 avril 2012

Les 4 saisons du bassin d'épuration


Voici en images un aperçu des quatre saisons de vie dans le bassin de phyto-épuration des eaux usées.
Le premier hiver, du fait sans doute du peu de plantes, nous avons eu un ou deux épisodes de rejets odorants dans la cour. Plus rien de tel depuis car, comme vous allez le constater, la végétation est luxuriante et les micro-organismes ont dû bien coloniser le bassin pour faire leur travail de digestion des particules...

- 1er printemps: plantation le 5 mai 2010

 Iris pseudoacorus, Jonc (2 variétés: effusus et inflexus), Roseau (phragmite mais pas la massette car elle supporterait mal les baisses de niveau d'eau), Salicaire (lythrum salicaria) et menthe aquatique (auxquels j'ai rajouté quelques amis au fur et à mesure de mes glanages...)

- été suivant: première floraison des salicaires


 Deuxième année
 - Avril 2011: les plantes sont déjà bien développées

Mai 2011: les iris fleurissent les premiers

Viennent ensuite les salicaires, tout l'été

 Joncs, menthes et glycérie se montrent très accueillantes pour la faune

 On ne voit plus du tout le gravier et l'eau qui y est répandue


 Reconnaissez-vous cette larve ?

Année 2012
En sortie d'hiver, on se rend compte du travail de nettoyage à faire: les chaumes doivent être enlevés. Par ailleurs, les phragmites (roseaux) se montrent très envahissants et tentent même de sortir du cadre !


 Quand c'est fait, le bassin est prêt pour une nouvelle saison !


Nous sommes très satisfaits du fonctionnement.
Le plus drôle dans l'histoire, c'est que ce système d'assainissement s'est peu à peu répandu dans notre région, surtout en système collectif pour les communes rurales: la terre ici est très argileuse (donc peu filtrante) et tous ceux qui ont des assainissements individuels ont très très vite des soucis.
Au début de notre projet de construction, nous pensions avoir à lutter pour être autorisés, et finalement la commune où nous habitons a décidé en 2010 de créer un système d'assainissement collectif ... avec phyto-épuration !
Ce qui fait que d'ici deux ans, nous serons obligé de nous raccorder au réseau collectif; il faudra alors réfléchir à une seconde vie pour notre bassin ...


dimanche 4 mars 2012

La terre dans tous les coins

Vive la pluie !
Heureusement qu'elle est là ! D'abord parce qu'on en manque, déjà; ensuite parce qu'elle nous empêche d'aller dehors (la plantation de la haie attendra encore un peu).
Si bien qu'enfermés, on ne peut s'empêcher de... travailler ... et de fignoler les finitions.
Et aujourd'hui, grande victoire: fin de la pose des plinthes à l'étage? Hourra !!!
Ça signifie aussi que nous avons terminé les murs, les placards, les baguettes, les trous à boucher par-ci par-là.
La terre est un matériau formidable pour remédier à ces petits problèmes: on remouille le mélange, une truelle langue de chat (joli nom !) et à plat ventre s'il le faut, le trou est bouché !
D'ailleurs, heureusement qu'on n'avait pas encore fait de test d'étanchéité à l'air car qu'est ce qu’on découvre comme passages d'air au raz du plancher !
Les murs de paille, enduits de chaux par la main de l'homme, ont qualités (beauté, perspirance) et défauts: la planéité n'est pas parfaite et c'est au contact des plinthes qu'on en souffre le plus:
Là aussi, la terre ressort du seau (pas trop d'eau surtout, pour ne pas faire pire que mieux avec le bois) et corrige le problème: ni vu, ni connu !

Un matériau bien pratique aussi: le joint acrylique; moins écolo que la terre mais plus plastique, il défie les fissures entre bois et terre justement. Je m'en sers pas mal au raz du sol ou pour l'étanchéité le long des poteaux de la structure. Deux cartouches pour toute la maison, je n'ai pas eu la main lourde !

Reste à ranger (enfin), nettoyer (poussière et sciure de l'atelier à l'étage) et nous pourrons bientôt découvrir enfin le beau plancher de mélèze qui attend sous le papier depuis deux ans !

samedi 11 février 2012

L'effet de serre... solaire

C'est par les grands froids de février que nous (re)découvrons les bienfaits de la "serre solaire", d'autant plus que ce froid s'accompagne assez souvent d'un ciel dégagé, condition indispensable à "l'effet de serre".
Depuis le début du mois, les températures sont négatives, même le jour. Depuis une semaine, on atteint moins onze à moins douze le matin, moins quatre à moins cinq l'après-midi ! La neige tient bon mais le manteau n'est pas très épais...Dans la serre, la température fait le grand écart (ce que les plantes n'apprécient pas particulièrement...): il y fait 2-3degrés le matin mais dès que le soleil pointe son nez, la température grimpe très vite jusqu'à 30 degré le midi. C'est le moment d'ouvrir en grand les deux portes et les fenêtres à l'étage pour que l'air chaud pénètre et circule dans la maison.
La chaleur est également emmagasinée dans les murs de terre (pisé en partie basse, briques d'adobe en hauteur) qui vont la restituer quelques heures plus tard ce qui limitera le refroidissement nocturne.
Nous sommes vraiment satisfaits de l'avoir construite, sur les recommandations de Claude Barry, notre architecte. Ce fut un investissement financier important (coût des baies vitrées) et un surcroît de travail (pour une surface qui n'est pas à proprement parler "habitable"). Je craignais également que les murs de terre du fond de la serre, capteurs d'énergie, soient aussi des remparts contre à la lumière pour la pièce à l'arrière. En fait, les ouvertures sont suffisamment nombreuses pour que la maison reste claire.
Nous apprécions donc beaucoup cet espace tampon entre le dehors et le dedans et nous en profitons beaucoup à la mi-saison. Les chats aussi !