Histoires de tranchées

Encore un week-end ensoleillé (nous avons de la chance pour l'instant) que nous utilisons à placer les gaines dans les tranchées afin de pouvoir reboucher, car Verdun dans sa cour, Monique (la maman de Jean-Luc) n'apprécie pas vraiment !
En fait, nous amenons l'eau à partir du compteur de la ferme et "profitons" du
chantier pour refaire à neuf l'adduction d'eau de la maison de Monique en même temps.

Dérouler les gaines, ça demande énergie (Camille) et astuce (Jean-Luc) ...











Outils ancestraux ou contemporains, tout est utile...











Une belle occasion manquée de profil cultural pour un(e) agronome !













On en voit de toutes les couleurs ! Légende pour les non-daltoniens: bleu pour l'eau (x2 car Monique et nous), orange pour de futurs besoins ( au cas où éolienne...), vert pour le téléphone, noir pour l'EDF.
Tout ça sur plus de 50 mètres car la maison est éloignée de la rue...



















On rebouche enfin, en protégeant !

Proverbe à débattre

Jean-Luc livre à ma réflexion ce proverbe chinois:
Mieux vaut allumer une petite lanterne que de maudire les ténèbres.
Je crois que notre démarche s'inscrit tout à fait dans cette optique...
Nous ne changerons pas la planète ni son avenir avec cette construction mais nous allumons une bougie, à notre manière !

Piquetons, piquetons gaiement !

Quelques images pour changer du texte et montrer aussi comment on organise le travail chez les Ortegat !












On va creuser encore un peu............... avant de poser la charpente !










. . . . . . . . Il faut toujours un chef

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . et un inspecteur !

En s'y mettant ensemble, on y arrive ! (même si c'est pas encore pro !)

Une semaine d'effervescence

Je résume ( si, si ! ):

Dimanche dernier(13janvier), Philippe Liboureau, dit "le pailleux" est venu et a passé en revue avec nous les points essentiels du chantier; nous avons abordé, de manière technique cette fois, les fondations, la chape, la charpente...
Nous abandonnons l'idée du puits canadien qui semble beaucoup plus adapté aux régions à fortes variations climatiques (nous ne sommes qu'à 80 km de la mer). C'est à la mode mais pas incontournable et ça nous économise une tranchée à 2 mètres de profondeur et un système de ventilation mécanique. On ouvrira les fenêtres pour aérer et on installera simplement dans les pièces d'eau de simples ventilateurs hygro-réglables.
Philippe souhaite rencontrer le charpentier et un artisan qui pourrait le remplacer en tant que "formateur". Rendez-vous est pris avec eux pour le vendredi suivant.

Le mardi15, rendez-vous avec Eddy Legros de l'entreprise ALTER ECO pour étudier ses propositions quant au chauffage; la chaudière à bois déchiquetté que nous souhaitions semble être bien trop puissante pour notre maison compte tenu de ses faibles besoins... et très chère (env 20 000€); nous nous tournons vers la chaudière à granulés, plus souple d'utilisation et beaucoup moins onéreuse (env 7000€) et moins encombrante. En plus, un silo textile nous éviterait d'avoir à construire un silo bétonné en ne coutant pas plus cher. Les granulés se trouvent facilement dans la région. Il reste à affiner la question du solaire: pas de problème pour l'eau chaude solaire, deux panneaux feront l'affaire. C'est le photo-voltaïque qui pose question. Matériel onéreux et peu écolo, revente à EDF soumise à contrat, cela semble plus être une affaire d'investisseur que d'usager. A moins que l'on place des panneaux semi-transparents sur le toit de la serre mais je dois chercher des infos sur ces matériels... Pourquoi ne pas investir plutôt dans de l'éolien... un peu plus tard ? A réfléchir...

Vendredi 18, rendez-vous au sommet: Philippe Liboureau, le charpentier et l'artisan sont présents; passage en revue des aspects techniques pour le démarrage des fondations pour que tout le monde soit sur la même longueur d'onde; c'est là qu'on se rend compte des infos manquantes (quelques cotes), des difficultés imprévues qui exigent des modifications de plan (problèmes de trémie d'escalier) mais aussi de la bonne volonté de tous pour accorder les violons et ça, c'est rudement important !

Difficile d'imaginer l'état de nos méninges après ce festival d'infos ! Deux pages de questions en suspens, des matériaux à chercher (ex: où trouver de la pouzzolane ou des billes de schiste près de chez nous?.. et pas trop cher !). Par où démarrer, comment s'y prendre...? Quelques nuits blanches en perspective !

Samedi 19, nouveau chapitre: l'électricité; heureusement un copain nous conseille et nous soutient; il semble que ce ne sera pas le chantier le plus difficile (mais je dois encore chercher des renseignements sur les gaines blindées et les boitiers qui se fixent dans le bois...).

Je crois que nous allons beaucoup surfer ces prochains jours !

Dimanche 20, pas de rendez-vous; nous filons nous aérer à Mers les Bains; que la mer est belle, même en hiver !

Nouvelle année pour vieux projet...

Venue gadouiller avec Tonton et Tatatitine, Lise l'espiègle vous salue !

2008 est arrivé...Et oui, le compteur tourne... mais ce ne sont jamais que des jours qui s'ajoutent aux autres jours et nous rapprochent des beaux jours !
Aux amis que je n'ai pas encore vus en chair et en os, je souhaite une belle et douce année !

Bref !
Gel et pluie verglaçante au menu météo, on n'a pas pu profiter des congés (les miens) pour avancer le chantier mais ce n'est que partie remise; en fait, avant même d'attaquer la maison et puisque nous attendons de revoir Philippe Liboureau pour des infos techniques sur le terrassement, nous nous attaquons à la construction de la "remise" derrière les lapinières de la ferme, petit bâtiment de 8 m sur 3,50m qui sera partagé en 3 parties: à gauche les toilettes de chantier (qui deviendront ensuite le poulailler), au centre une remise à outils de jardin et à droite le rangement des vélos et des poubelles.Sol de terre battue, un peu de silex en fondation, quatre rangs de briques pour soutenir les murs de torchis, là-dessus une toiture végétalisée et le tour est joué, enfin, façon de parler !
Pour l'instant ce n'est que projet et tas de terre !

En attendant que la terre ressuie et que l'on puisse y naviguer sans y faire de glissade, nous venons de réaliser les premières plantations: 83 pieds de buis pour former la limite ouest du terrain;
Pourquoi planter déjà une haie (je ne suis pas très fière de commencer par ça) ? Parce que je redoutais qu'un éventuel voisin ne dégaine ses thuyas. Autant planter la première une haie qui sera toujours verte et demande peu d'entretien; les buis en question attendaient sagement au jardin depuis plusieurs années déjà... à la vitesse de 10 cm/an, il faudra 15 ans pour atteindre 1,50m de haut; autant planter le plus tôt possible !
En plus, c'est une façon utile d'utiliser quelques unes des calories apportées par les récentes agapes !Y'en a qui plantent plus que d'autres mais j'dirai pas qui ... !
83 buis pour 42 m de haie, ça commence à faire !