mardi 11 août 2009

Retour à la terre


Quel riche matériau que la terre ...

Nous continuons de monter le mur de pisé du fond de la serre solaire. Nous avons replacé le hublot, assez haut pour faire entrer un peu de lumière ans le passage derrière la serre. Pour l'instant, il est vrai que ce mur est bien sombre et ferait presque regretter ce barrage à la lumière qu'il constitue. Il ne faut absolument pas perdre de vue que c'est justement là son rôle: un piège à énergie solaire !
Une fois qu'il sera enduit puis certainement badigonné, on oubliera cette impression...

Lors de la construction de la charpente, les menuisiers ont monté ce hublot sur une ossature secondaire, en fait deux poteaux fixés au sol et en haut sur la charpente. Si nous y avions réfléchi un peu, nous aurions supprimé ces poteaux avant de monter le mur de pisé: non seulement ils nous gênent pour le travail mais en plus, ils créent au sein du mur une zone qui absorbe l'eau du pisé. Du fait, le mur se fend à cet endroit. Je ne pense pas que ça ait de grande conséquences pour sa solidité. L'avenir nous le dira !

Pour changer un peu et nous laisser le temps de réfléchir à la façon de monter le haut du mur (et à Jean-Luc de continuer ses menus travaux d'été en plaine...), nous sommes revenus à l'atelier "adobe" puisque les premières briques "expérimentales" sèchent bien et durcissent et se montrent convaincantes.

Au fait, adobe, torchis, c'est quasiment pareil ? Du point de vue composition en tout cas, on a dans les deux cas un mélange terre + végétal pour structurer + eau. Ensuite, c'est l'utilisation, c'est à dire la pose, qui diffère: le torchis se pose humide sur une ossature bois qui constitue l'ossature du mur et sur laquelle il va sécher (en se fissurant) , alors que les briques d'adobe vont être montées une fois sèches, comme des briques cuites, sans nécessité d'ossature, "collées " par un "coulis" de terre.
Nous destinons ces briques au mur de la serre solaire à l'étage car très honnêtement on ne se voit pas damer jusqu'à 4,50 mètres de haut, surtout sous un toit ... de verre !

Nous travaillons en grand format cette fois: avec le Manitou, Jean-Luc a mélangé environ 1/4 de m3 de terre avec du foin (env 1/3 de ballot) et de la paillette de lin (env 1/3 de sac) + de l'eau évidemment en roulant dessus dans tous les sens. Voila de quoi fabriquer à peu près une soixantaine de briques.
Ce n'est pas de tout repos mais c'est plaisant à faire. Bon, il en faut au moins 250 et je travaille à 10 à l'heure dans les meilleures heures...
Si j'ai des copines qui s'ennuient... (ou des copains ! )

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