dimanche 30 janvier 2011

Terre et cratères ...

Après l'inondation, le constat des dégâts: nous marchons aujourd'hui sur des caillebotis car la terre est encore trop meuble pour nous supporter. Le sol de la cave est devenu un vrai parcours d'aventure miniature, jalonné de cratères créés par l'empreinte de nos bottes. Il va bientôt falloir sortir de la cave tous les cageots de jus de pommes, les restes de tuyaux en attente de la fin de chantier, les cartons de vin empilés (je n'ose y toucher)...
L'argile se fissure déjà en surface alors qu'elle est encore gonflée d'eau. C'est vraiment un matériau extraordinaire. Je suis juste désolée d'en avoir la confirmation dans ces conditions...
Les jours commençant à rallonger un peu, le courage va nous revenir pour réparer les dégâts et éviter qu'ils ne se renouvellent !

vendredi 21 janvier 2011

Ressources locales

Dans le "petit coin" comme dans les autres domaines de notre vie, nous essayons de trouver des ressources locales, ne serait-ce que pour économiser des kilomètres pour l'approvisionnement.
Côté toilettes sèches, le facteur limitant c'est le matériau de couverture, la matière ligneuse à apporter à chaque passage. La sciure est la solution la plus communément adoptée mais pas la plus facile à trouver: les grosses entreprises ont maintenant des aspirateurs où tout est mélangé et les petites menuiseries ont leur propre utilisation (chaudière ou... toilettes sèches !).
Super Jean-Luc vient de nous dégoter un nouveau matériau dont nous avions testé un échantillon voilà quelques semaines: il s'agit des résidus du décorticage de l'épeautre, les glumes et glumelles séparées du grain. Matériau absorbant, disponible en quantité, pas trop poussiéreux: beaucoup de côtés positifs. Il en a ramené un petit "big-bag", de quoi tenir environ 6 mois. Chic, je suis délivrée de la corvée de recherche... ou plutôt de l'angoisse de ne pas trouver de sciure !
L'entreprise de décorticage ayant pour projet de transformer ce déchet en litière pour animaux domestiques, espérons qu'il en restera toujours un peu pour nous...

mardi 18 janvier 2011

Repos forcé, lecture assurée

Mon "tour de rein" (le médecin consulté m'a prescrit de rallonger le manche du balai utilisé dimanche dernier pour frotter la terrasse !) ayant toutefois un bon côté, me voilà forcée de me ménager quelques jours. Quoi de plus intéressant à faire alors, que de dévorer les livres en attente sur deux de mes passions: la terre et ...la terre ?
Le premier ouvrage intitulé "Batir en terre, du grain de sable à l'architecture" (ed. Belin) a accompagné l'exposition "Ma terre première: pour construire demain" organisée à Paris en 2010 par la Cité des Sciences et de l'Industrie et le laboratoire CRAterre-ENSAG. Il présente une approche scientifique du matériau terre, ainsi que la diversité des savoir-faire et des réalisations d'hier et d'aujourd'hui sur la planète.
Très imagé, l'ouvrage est facile d'accès et enthousiasmant par la multitude des perspectives qu'il apporte. Je meurs d'envie de construire quelques murs en bauge pour créer des zones abritées dans le jardin, de fignoler et perfectionner les enduits de terre de la serre, fabriquer à nouveau des briques d'adobe....

Le deuxième ouvrage s'intitule "L'art du jardin en lasagnes"( ed. EDISUD). Prêté par une amie suite à une discussion autour de l'article paru dans Les 4 saisons, il ne m'a pas emballé tout de suite. La technique est destinée à l'origine aux terrains incultes ou ingrats ou pour faire face au manque de surface cultivable, ce qui n'est pas le cas ici.
Il promeut une approche particulière de la "fabrication" du substrat dans lequel planter (plutôt que semer) légumes ou fleurs, en empilant alternativement de fines couches de matière azotée (tontes de pelouse, épluchures...) et de matière ligneuse (bois broyé, paille...) au dessus d'un tapis de cartons qui va isoler la lasagne des mauvaises herbes. La limite de cette technique est à mon avis la dépendance forte à l'arrosage, ce que je rechigne à faire d'habitude d'autant plus qu'il pleut assez !

Les exploits réalisés sur ces lasagnes, tels que les présente le journaliste et jardinier J-Paul Collaert, sont très convaincants et j'avoue que je me laisserais bien tenter par une tranche de lasagne pour installer les nouveaux plants de fraisiers, ne serait-ce que pour lutter contre le chiendent bien installé sur tout le terrain. Les baches de solarisation ont bien éliminé les annuelles mais elles ont été très peu efficaces sur le chiendent qui repousse de plus belle !
Je vais profiter de la fin de l'hiver pour parfaire mes plans et projets de jardin (en fait, rien n'est vraiment arrêté ! ) et rêver des prochaines bourses aux plantes desquelles je pourrai ramener des trésors sans m'inquiéter du manque de place...

dimanche 16 janvier 2011

Une mésange ne fait pas le printemps

Elle serait même plutôt signe d'hiver...
Ce matin, celle-ci était blottie contre la porte, certainement assommée contre la vitre exposée au soleil de l'est (eh oui, beau soleil aujourd'hui !)
Je l'ai vue plus vite que Rosalie (la minette) et saisie sans problème.
Le temps de la photographier, elle avait repris ses esprits et s'est envolée sans attendre.
Nous sommes très heureux de voir quelques mésanges ici. A l'autre maison, c'était le spectacle de l'hiver. Année après année, nous avons appris à différencier les espèces, même s'il nous fallait réviser chaque année !
Ici, les mangeoires ne sont pas encore installées depuis longtemps mais nous en voyons quelques unes tout de même et c'est toujours avec le même bonheur...Si la mésange ne fait pas le printemps, elle nous a tout de même annoncé une très belle journée que nous avons mis à profit pour nous reposer (si, si ! ) et pour terminer la terrasse et la nettoyer. Résolument optimistes, nous pensons à l'été qui reviendra, sans doute, mais aussi au printemps où, en anorak, on prend enfin les premiers repas dehors.Le bois grisera bientôt sous l'effet de la pluie et du soleil mais il faut avouer qu'elle est bien jolie en blonde cette terrasse !

dimanche 9 janvier 2011

Un peu de douceur...

Il nous faut rebondir, après l'épreuve de l'inondation et comme nous le dit si gentiment Philippe, notre chef-Pailleux, nous avons des ressources !
Pendant que la cave sèche peu à peu, le ciel est redevenu tout bleu (picard) l'espace d'un dimanche. Un merveilleux moment lumineux, juste à point pour nous permettre de mettre en place le tubage et installer le petit poêle ramené de Dieppe grâce au bon coin.
Le conduit de cheminée étant déjà en place, c'était presque un jeu d'enfant.

Jean-Luc s'attache tout d'abord à la découpe du plafond (en Fermacell). Nous nous apercevons alors qu'il existe un petit espace d'environ 5 cm de haut entre plafond et début du conduit en boisseaux de terre cuite, espace dans lequel la paillette de lin, mise pour l'isolation phonique et hautement inflammable, se promène librement. Ni une ni deux, cet espace est colmaté par de l'argile tirée de où ? du sol de la cave !Harnaché et sanglé grâce aux bons soins de J-Paul, Jean-Luc grimpe à l'assaut de la cheminée pour y fixer le haut du tubage que J-Paul découpe à la mesure en bas. Le voyez-vous tout en haut de l'échelle ?Les tuyaux normands ramenés avec le poêle sont trop courts de 30 cm, ce qui explique le bricolage provisoire avec un reste de tubage en attendant de trouver un morceau ancien de la même couleur (les tuyaux neufs ne sont pas du tout du même marron).Nous y mettons le feu avec grand plaisir vers 17 h, juste avant la tarte aux cerises. Malgré sa toute petite taille, ce petit Godin (fabrication picarde puisque de l'Aisne, modèle Régence, 6,5 kw, 60 cm X 63 ) fait monter la température de 3 degrés en 1 heure. On n'en demandait pas tant !
Pourvu que le thermostat fonctionne bien et coupe la chaudière !Il ne me restait qu'à fixer la crémaillère fabriquée spécialement pour nous par le cousin belge (encore MERCI KAMIEL !). Ce n'est qu'une fixation provisoire puisque nous n'avons toujours pas pendu officiellement la crémaillère !!!
Allez, promis, c'est une résolution pour 2011.

jeudi 6 janvier 2011

C'est la cata !

La neige, ça commençait à bien faire...
Elle n'a pas encore terminé de fondre et J-Luc est encore allé tirer un automobiliste coincé ce soir. Quand à moi j'ai fait un joli tête-à-queue sur la glace dans la cour de la ferme ce midi ...
On ne revoit de l'herbe que depuis hier où les températures sont redevenues positives.
Ce n'est pas pour autant qu'on est sorti d'affaire puisque les pluies torrentielles ont remplacé la neige . La terre n'en peut plus, l'argile est complètement gorgée d'eau; le puisard censé absorber le drainage est plein à ras-bord; résultat: la cave est inondée !10 cm d'eau et une argile gonflée à bloc alors que la veille encore, le sol était complètement fissuré. La chaudière a les pieds mouillés et on a dû l'éteindre.
Soit on s'esbaudit de la capacité qu'a l'argile à s'adapter aux variations d'hygrométrie, soit on pique une sérieuse déprime...Minuit, une pompe dans la cave, une pompe dans le puisard, et ce n'est pas terminé...
Dire qu'on l'avait si bien damé ce sol ! Tout à l'heure, j'ai eu un mal de chien à extirper mes bottes, après être descendue pour tracer des rigoles à la pioche afin que l'eau s'écoule vers le trou de pompage...
ca va être joli quand (si) ça va sécher !
En fait, l'eau a plusieurs origines:
1- l'infiltration le long du mur de cave qui ne donne pas sur l'extérieur et qui, semble-t-il, n'a pas été imperméabilisé. Le puisard étant plein, ça déborde à côté...2- le suintement le long des gaines qui amènent le courant, le téléphone... depuis le regard (mais le débit est très important aujourd'hui puisqu'on a dû mettre une poubelle de 100 l au-dessous !)

Il est1 heure du matin, on débranche la pompe pour la nuit et on va essayer de dormir sur une oreille...