jeudi 30 avril 2009

Et l'isolation dans tout ça ?

Tellement préoccupée par la chape du plancher chauffant, j'ai oublié de raconter que nous avons posé la première cloison isolée en LIN le week-end dernier.
En fait, il nous restait juste à poser le lin puis fermer la cloison afin que justement ce plancher puisse être coulé.
Vu le prix des matériaux écolo dans notre région (les blogs et forums permettent de très intéressantes comparaisons !), nous avons décidé de faire des économies par ci par là. La première face de cette cloison, donnant sur la buanderie et la cage d'escalier, est en Fermacell. La deuxième face, qui sera un fond de placard (et oui, 5 m de placard d'un seul tenant, indispensable dans une maison d'instit et bricoleuse...) est en placo, trois fois moins cher...!
Nous avons enfin pu ramener des panneaux de lin de chez Naturlin: panneaux semi-rigides de 40 kg/m3 en 60 x 120, épaisseur 45mm spéciaux pour cloison car ils s'insèrent entre les rails. Prix public:11,72 €/m2 TTC.

C'est incroyablement agréable -et rapide- à poser et en plus ça sent bon !
En deux temps, trois mouvements, l'opération était réalisée !

Il nous restait à nous installer sur un des ballots qui restent sur la (future) terrasse pour admirer le spectacle que nous offrent les vaches, enfin sorties, folles de joie de pouvoir gambader.
Quel bonheur que cette vue sur la pâture et la forêt, même si l'ouverture est exposée au nord-ouest !

Parmi les charolaises, notre petit chouchou: ce veau caramel né d'une incursion du taureau Limousin d'un voisin en goguette (le taureau, pas le voisin !)


mardi 28 avril 2009

Liquide la chape, s'il vous plait !

C'est le jour J. On l'a su hier soir.
Ils arrivent avec la toupie. Tout doit être calfeutré pour que le liquide ne passe pas par un trou oublié.
Quelques bastings font l'affaire au pied de l'escalier ou entre cuisine et buanderie. Et puis il faut refixer quelques tubes dont les attaches ne tiennent pas dans la chaux encore fraiche...
La plus grosse inconnue -et inquiétude- réside dans notre ignorance de la compatibilité entre la dalle de chaux et cette chape: la chaux ne risque t-elle pas de pomper l'eau de la chape et donc de la faire tirer beaucoup trop vite?
Alors on arrose, on arrose, en espérant que la chaux ne boive pas trop vite; mais l'eau disparait dans une petite musique délicate de bulles qui remontent à la surface... La dalle est trempée mais l'eau ne reste pas en surface; plus que quelques minutes pour décider avant que la toupie ne soit remplie: on tente la chape liquide ? on revient vers une chape chaux-brique pilée ? mais qui la fera ? quelle décision difficile !
Fin du suspense: on prend le risque; la toupie arrivera vers 13 heures.

Installation des trépieds mis à niveau, déroulage du tuyau après un dernier arrosage; tout va ensuite très vite: la substance déversée (recette quasi-secrète, made-in Lafarge) est auto-nivelante.



C'est impressionnant: en un quart d'heure, tout est recouvert (environ 80 m2). Les employés mettent plus de temps à nettoyer leur matériel qu'à étaler la chape !
Dernier sujet d'inquiétude, et pas des moindres: quelques fixations ont sauté et les tuyaux remontent !

Réponse par système D: un tasseau coincé entre plafond et tuyau maintiendra celui-ci le temps de la prise; on le sciera ensuite au ras du sol.



Finalement, beaucoup d'inquiétude aujourd'hui mais il semble que ça se présente bien. Ce soir la chape est encore pleine d'eau, la prise est très lente (c'est ce qu'il faut). La météo est avec nous: temps humide et frais. Les volets sont descendus (on ne sait jamais, s'il y avait du soleil !). Reste à attendre 4 jours sans y toucher. Ensuite, on mettra en chauffe très progressivement pour faire sécher (plus 5 degrés par jour jusqu'à 40 degrés) et redescente à la même allure; c'est pour ça qu'on a déjà commandé des granulés de bois.
Pose du carrelage prévue fin mai.
Lulu et moi, on s'y prépare !

samedi 25 avril 2009

Ils sont passés par ici ...


Ils repasseront par là !

Et oui, ça y est ! Les chauffagistes sont passés dérouler leurs tuyaux de PER multi-couche. 50 m par ci, 100 m par là, le sol est décoré de ces serpentins qui vont adoucir la températures de nos petons l'hiver prochain.


La nourrice est installée sur la cloison d'un futur placard de rangement.

Elle centralise les départs de tous ces tuyaux vers 4 zones distinctes: cuisine, salle, salon, chambre-bureau.
La semaine prochaine, coulage de la chape ?

jeudi 23 avril 2009

La peinture à l'huile...

C'est pas si difficile !

Allez, encore une histoire de peinture, j'aime ça !
Pour les tableaux des fenêtres, je suis partie avec une nouvelle formulation; en fait, il s'agit ni plus ni moins de mélanger des pigments (toujours de l'oxyde de fer pour moi) avec de l'huile (de lin) pour obtenir une crème épaisse. Ensuite j'y ajoute une charge minérale (pour donner du corps à la peinture) : j'ai mis du blanc de Meudon qui ne modifie pas la teinte et de l'huile de lin jusqu'à obtenir la juste consistance, ainsi que quelques gouttes de siccatif.
Attention ! l'huile de lin peut être utilisée crue ou cuite. Cuite, elle a une meilleure siccativité et plus de brillant mais je vous préviens: pour faire cuire de l'huile de lin pendant 2 ou 3 heures, mieux vaut avoir un local bien ventilé car ça pue !!!
Je ne donne pas de recette précise car je tâtonne encore. Il faut dire que j'ai fait mes premiers essais voici déjà 3 semaines mais je n'étais pas sure du tout du résultat. En 15 jours, la peinture a séché; elle tient très bien maintenant. Mais ce n'était qu'un essai; je n'avais même pas rebouché les trous des vis... Chose faite; reste à poncer puis retour vers les pinceaux !

mercredi 22 avril 2009

Plancher chauffant en vue...


Début des grandes manœuvres sur le front de la pouzzolane: nettoyer le chantier, mettre à niveau la couche de pouzzolane (étalée avec soin en juin 2008, elle a subi les outrages du temps et du piétinement...); c'est déjà une rude tache !
Avant de couler la chape anhydrite sur les tuyaux du chauffage, le maçon voulait bloquer la pouzzolane par une petite couche de mortier chaux-sable pour éviter que les "grains" de pouzzolane, pleins d'air, ne remontent à la surface. Cette pouzzolane avait déjà été mélangée à de la chaux lors de sa pose mais c'est comme si on n'avait rien fait: nous avons tellement marché et bricolé dessus que c'est à refaire! Que d'énergie et d'argent dépensés pour rien ! On aurait pu économiser 50 sacs de chaux...




Si c'était à refaire, on étalerait simplement la pouzzolane puis on la bloquerait en surface par un mortier de chaux de 2-3 cm, ce que fait aujourd'hui le maçon !
Ce mortier va également servir au plombier-chauffagiste de support pour fixer les tuyaux, ce qui n'était pas possible dans la pouzzolane pulvérulente. Ah, si seulement on avait mis comme isolant un bon vieux polystyrène, ça aurait été bien plus facile !

Ce chantier chauffage n'est décidément pas simple: la chaudière et son silo nous encombrent la cave, le choix du matériau de la dalle a demandé de longues heures de recherche (forums, discussion avec le maçon...) pour arriver à un compromis qui prend en compte non seulement les données techniques mais aussi (et surtout !) les hommes qui y travaillent ! Nous ne sommes pas satisfaits à 100% des choix mais il fallait prendre une décision: on fait quoi avec qui ? et quand ?
La chape anhydrite aurait pu être remplacée par une chape chaux-brique pillée, brique qui apporte de l' inertie mais le maçon ne voulait pas nous le faire. Il ne maitrise pas ce matériau et il est vrai que le coulage et la mise à niveau "automatique" de la chape liquide sont attrayants. La chape anhydrite est de plus très réactive, l'inverse de l'inertie que nous recherchions. Tant pis, ce sont les carreaux de terre cuite et les murs de terre qui apporteront cette inertie.
Allez, terminons sur une note optimiste: les tuyaux aurait du être posés aujourdhui mais personne n'est venu ! Nous avons tout de même fait notre premier plein de granulés de bois : un camion souffleur venu des Ardennes (200 km) nous a livré 3,5 tonnes à 229 euros/tonne. Il va falloir mettre en chauffe la chape, quand elle sera coulée !





Le silo est plein à craquer !

lundi 6 avril 2009

Cachée la paille !

Et oui, on ne la voit plus, mis à part dans la "fenêtre de vérité" conservée expressément ...
Voici quelques semaines que nous travaillons à la pose du Fermacell pour habiller les murs de la moitié sud de la maison (rappel : la moitié nord est en enduit de chaux sur la paille).

Il faut trouver des astuces pour boucher ou calfeutrer derrière les volets roulants: laine de bois ou laine de chanvre au début, laine de lin maintenant que Naturlin à Grandvilliers peut nous fournir.
Patrice sait tout faire avec du placoplâtre, il s'adapte au Fermacell !
Les jeunes de La Neuville viennent s'initier ou prêter main forte le dimanche:

Anaïs à la scie,




Vincent à la meuleuse






Le coffrage terminé, Jean-Luc remplit avec la laine de lin puis bouche avec une dernière pièce de Fermacell.
La pièce (la cuisine, plein sud, porte à l'est) a changé d'aspect, elle parait presque habitable !




Mais nous attendons toujours après le maçon pour la pose du plancher chauffant ...

vendredi 3 avril 2009

Le jeu des différences...


Vous l'avez déjà certainement pratiqué, ce jeu où il faut rechercher les erreurs que le copiste a faites en reproduisant le tableau... Alors, comparez bien ces deux images; qu'est-ce qui a changé ?

Le temps ? Non, c'est pas ça...
Trouvé ? Et oui, première différence, les cheminées sont sorties du toit ! Et non sans mal d'ailleurs: pas de problème pour celle destinée au poêle, prévue au bon endroit, mais celle de la chaudière sortait juste sous le faitage; il fallait donc la déporter et la courbe est impressionnante.

Ça aurait fait une belle image de poisson d'avril ... si j'y avais pensé plus tôt !
Nous avons fait des essais de concentration de pigment pour colorer la chaux, avec le même que celui utilisé pour la peinture mais non seulement ça s'éclaircit beaucoup au séchage, mais en plus le maçon a tenu à réduire encore plus le dosage; donc, nous avons deux ravissantes cheminées roses, de quoi voir la vie du bon côté !

Et la deuxième différence ? C'est moins évident à voir: le volet roulant sur le "toit" de la serre est posé... mais pas entièrement car les fils de guidage passent juste sur l'une des ouvertures et il faut apporter des modifications si l'on veut pouvoir aérer la serre l'été !


Allez, plus que quelques réglages... et ce sera le pied !